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En 2020, les ventes de voitures s’effondrent, mais les mandataires restent confiants

L’année 2020 aura été particulièrement difficile pour le secteur de l’automobile. Les multiples confinements et autres restrictions ont ralenti le marché. Surtout, les vacances d’été ont été principalement passées en France, ce qui n’a pas motivé l’achat d’une voiture neuve pour affronter la route. Néanmoins, les mandataires spécialisés restent confiants, car le recul des immatriculations est limité et de nombreuses aides devraient stimuler le marché.

Un secteur toujours important à l’échelle nationale

La crise sanitaire a été un choc. Même les deux précédentes crises économiques n’avaient pas diminué à ce point le nombre de ventes. Avec un recul des immatriculations de 25 %, 2020 est la pire année depuis 1973 et le premier choc pétrolier. Néanmoins, au moins de mars, à l’annonce du premier confinement, les constructeurs et les mandataires avaient plutôt projeté une baisse de 35 %.

 

Si la situation est délicate, elle est moins désespérante que prévu. D’autant plus que l’année a été riche en innovations et en modèles séduisants. Un mandataire Peugeot 3008 a notamment pu compter sur le succès de la marque cette année. Un succès dû à de nouveaux designs audacieux qui lui ont permis de battre les autres constructeurs français pour la première fois depuis longtemps.

Des primes importantes qui faussent les chiffres

Il faut également prendre en compte l’impact des primes généreuses que l’État a concédées tout au long de l’année. Certes, elles ont permis de stimuler les ventes, mais elles jouent aussi un rôle inattendu dans le recul des immatriculations cette année. Effectivement, à la fin de l’année 2019, les constructeurs et les concessionnaires ont surtout poussé leurs modèles dont les caractéristiques ne seraient plus suffisantes en 2020 pour obtenir des primes.

 

Cette tactique avait eu un impact important sur le montant des ventes. C’est d’ailleurs presque toujours le cas quand le gouvernement décide de marquer un palier important d’une année à l’autre dans la transition écologique. Le recul du nombre d’immatriculations est donc impressionnant par rapport aux excellents scores de 2019 et des années juste avant. Par rapport à 2013, il n’est que de 8 %.

L’année 2021 permettra-t-elle de redresser la barre ?

Actuellement, rien n’est moins sûr. Non seulement le coronavirus semble encore loin de n’être plus qu’un mauvais souvenir. Ensuite, à la crise sanitaire et économique vient se rajouter la crise écologique. L’urgence climatique ne peut plus attendre et la voiture (même électrique) reste un problème majeur.

 

À ce titre, les normes européennes envisagées dès 2021 et pour les années à venir seront particulièrement contraignantes. Cela risque de bousculer le marché, de provoquer une augmentation des prix et de rendre difficile de convaincre les Français d’acheter une nouvelle voiture.